La Russie bat les Tchèques

PARIS, FRANCE – 18 MAI : Le Russe N°11, Sergei Andronov, et le Tchèque N°43, Jan Kovar, luttent pour récupérer le palet perdu lors du quart de finale du Chapionnat du Monde de Hockey sur Glace 2017 de l’IIHF. (Photo par Matt Zambonin / HHOF-IIHF Images)

Blanchissage de Vasilevski, Russes en demi

Le gardien de but Andrei Vasilevski blanchi pour la 3e fois. La Russie a renversé les Tchèques 3-0 pour remporter le premier quart de finale à Paris jeudi.

Grâce à leur pression étouffante lors de leur victoire contre les Tchèques, les Russes seront confrontés samedi au vainqueur du match Canada-Allemagne en demi-finale à Cologne. Nikita Kucherov a marqué son but et fait une passe décisive. Dmitri Orlov et Artemi Panarin ont également inscrit un but, alors que Yevgeni Kuznetsov est crédité de deux assistances. Les Russes ont clairement apprécié leur brève visite dans la capitale française.

« Nous étions prêts à les affronter » a déclaré Sergei Andronov. « Ils ont toujours un jeu dur et ils ont eu un petit avantage car ils ont joué tout le tournoi ici. Ils connaissent la glace, les bordures. Ils ont été meilleurs que nous en première période, mais dès la deuxième, nous nous sommes bien repris. Nous nous sommes habitués à la patinoire et avons bien joué. »

La Russie lorgne déjà sur une nouvelle médaille d’or après celle de 2014 à Minsk. Elle a remporté deux médailles lors des deux années suivantes dont une en argent en 2015 et une en bronze en 2016.

La traversée du désert pour la République tchèque continue. Elle n’a pas gagné d'or depuis 2010 (Cologne), ni autre médaille depuis 2012 (le bronze à Helsinki). C’est la douche froide pour les Tchèques et une fin décevante dans ce tournoi dans lequel ils étaient invaincus pendant cinq matches consécutifs (entre la première défaite contre le Canada et celle contre la Suisse lors du dernier match du tour préliminaire).

Le gardien de but tchèque, Pavel Francouz, a fait de son mieux, mais ce n'était pas suffisant. Le joueur de Traktor Chelyabinsk, âgé de 26 ans, a été titularisé pour le quart de finale après avoir affiché de meilleurs résultats que Petr Mrazek des Red Wings de Detroit en phase de groupes (0,99 but accordé par match et 92,6% d’arrêts par rapport à 2,47 buts accordé par match et 88,1% d’arrêts).

Avant cette partie, l'équipe de l'entraîneur Oleg Znarok présentait la plus haute offensive du tournoi avec 35 buts en sept matches. Pas toujours célèbre pour leur jeu défensif, les Russes ont brillé dans les trois zones pour aider Vasilevski à obtenir son troisième blanchissage du tournoi, repoussant 27 tirs. Le présent record de blanchissages lors des CM est de 4, partagé par Jiri Kralik (1982) de Tchécoslovaquie et Cam Talbot du Canada (2016).

« La clé du match a été notre manière de tuer les pénalités » a déclaré le défenseur Vladislav Gavrikov. La Russie n’a concédé aucun but lors des 5 pénalités mineures. « Ils étaient excellents, tout comme notre gardien de but. C’est ce qui a fait la différence. »

Vasilevski avait critiqué ses coéquipiers après la défaite 5-3 contre les États-Unis lors des matches de poule du Groupe A. Les Russes ont démarré poussivement à Paris. Au cours d'un jeu de puissance tchèque tôt dans la partie, Vladislav Namestnikov s’est couché sur un tir tchèque après avoir arrêté quelques instants auparavant un tir du patin gauche.

« Tout le monde a travaillé en groupe, comme une vraie équipe » a déclaré Andronov. « Nous avons bloqué les tirs, joué l'un pour l'autre. »

Sergei Plotnikov a parfaitement servi Dmitri Orlov pour le 1-0 à 8’45’’. Le défenseur des Capitals de Washington a patiné depuis la ligne bleue jusqu’en face de la cage pour adresser un tir à Francouz. Le palet est passé par-dessus sa mitaine.

La déferlante russe a continué. Valeri Nichushkin et Vladimir Tkachyov n’ont pas réussi à concrétiser un 2 contre 1. La Russie a obtenu son premier jeu de puissance après que le défenseur tchèque, Jakub Jerabek, a fait tomber Kucherov la tête contre les patins par un coup bas alors qu’il se précipitait sur la cage. Une obstruction a été appelée.

Kucherov s'est vengé de ce coup en inscrivant le 2-0 à 13’36’’ en supériorité numérique. Kuznetsov a fait le tour de la cage tchèque, puis a fait la passe à Kucherov qui se trouvait dans le cercle d’engagement droit.  Il s'est précipité sur le côté du bouclier du gardien avant que Francouz ne réagisse.

Dès lors, les supporters russes ont éclaté de joie chantant « Chaïbou !» (NDLR : « le palet » ou « but », pour inciter les Russes à marque un autre but) et « Rossiya ! ». Pendant ce temps, la frustration tchèque montait. Le capitaine Jakub Voracek a touché le poteau lors d'un jeu de puissance vers la fin de la première période.

L’intensité des charges russes est montée d’un cran dans la deuxième période. Ivan Provorov a été pénalisé pour avoir accroché Voracek à la mi-match, mais Vasilevski a gardé sa cage inviolée. Nichuskin et Tkachyov sont passés tout près du 3-0 sur un tir court.

Au début du troisième tiers, Kucherov a presque marqué sur une échappée. Au milieu de la troisième période, il était en prison pour avoir fait trébucher, lorsque les Tchèques ont finalement obtenu leur première opportunité de marquer.

Panarin a échoué sur une échappée. Il a été bloqué par Tuel Kundratek, défenseur tchèque, quand il a récupéré le rebond derrière le filet. Mais à 6’05’’ avant la fin du match, il a scellé le score à 3-0 en convertissant un 2 contre 1 avec Kucherov.C’était son 14ème point du tournoi.

« Ça a été une partie difficile. Nous ne pouvons pas prendre tant de pénalités si nous espérons gagner le championnat » a déclaré Gavrikov.

Il s'agissait de la sixième rencontre en quarts de finale entre la Russie et la République tchèque depuis que l'IIHF a institué le système des séries éliminatoires en 1992. Chacune des deux équipes a maintenant gagné 3 fois pour 3 défaites l’une contre l’autre.

Si l’on regarde par le passé, les résultats les plus mémorables entre ces deux nations incluent : une victoire russe 3-1 en 2002 qui avait mis fin aux espoirs tchèques de gagner une quatrième médaille d'or d’affilée ; la victoire des Tchèques 4-3 en prolongation en 2006 par un but de Zbynek Irgl ; la victoire de la Russie 4-0 le 9 mai 2007, date jusqu’à laquelle elle restait invaincue sur la glace moscovite depuis 1957. Trois jours plus tard, elle a perdu sa demi-finale contre la Finlande 2-1 achevant cette belle et longue série d’invincibilité.

Après ce quart de finale, les trois meilleurs joueurs tchèques de ce Mondial ont été nommés : Pavel Francouz, Radko Gudas et Jakub Voracek.

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