But de la victoire de O'Reilly

COLOGNE, ALLEMAGNE - 20 MAI: Le # 90 canadien Ryan O'Reilly, Chad Johnson # 30 et ses coéquipiers pendant l'hymne national après une victoire 4-2 sur la Russie, synonyme de demi-finale au Championnat du Monde de Hockey sur Glace 2017 de l'IIHF. (Photo : André Ringuette / HHOF-IIHF Images)

Etonnante remontée du Canada pour gagner 4-2

Mené 2-0 après 40 minutes, le Canada a marqué quatre buts en troisième période pour battre la Russie, 4-2, et avancer vers le match pour la médaille d'or.

Après avoir gagné en 2016 et 2015, le Canada jouera le vainqueur du match Suède-Finlande de ce soir à la recherche d'un tour du chapeau pour l’Or. La Russie jouera le perdant de ce soir pour le bronze.

"C'était retentissant", a déclaré l'attaquant canadien Jeff Skinner. "C'est ce qu’on veut. On veut venir jouer de grands matches, de grands moments. Pour nous, heureusement, nous avons eu le résultat que nous voulions, et maintenant nous avons un autre test à venir". "C'était un match assez spécial, la façon dont il s’est déroulé, en étant un peu en dessous pendant un moment", a déclaré le défenseur Colton Parayko. "Ils ont eu du mérite. Ils ont marqué de beaux buts au début, ils ont bien maîtrisé le palet. Mais nous avons eu du mérite aussi, pour avoir respecté le plan de jeu. C'était un gros effort. C'est assez spécial de jouer de l’Or demain. Cela donne des frissons, la chair de poule lorsqu’on y réfléchit. Nous avons un bon groupe et ça va être génial. "

Ryan O'Reilly a marqué le but gagnant avec seulement 3’02’’ restantes dans la troisième période, tirant dans un palet perdu sur un côté du but.

Nathan MacKinnon avait égalisé deux minutes plus tôt. Il avait perdu le contrôle d'une passe, mais dès que Vladimir Tkachyov avait maîtrisé le palet, MacKinnon le dépouillait et réalisait un tir bas d’un seul mouvement, battant Andrei Vasilevski du côté court.

Dans les deux cas, le joueur canadien a simplement battu son adversaire russe sur la possession du palet pour créer les buts.

Sean Couturier a ajouté un but en une cage vide à 1’07’’ de la fin à pour conclure à ce résultat.

"Le Canada a obtenu un but tôt dans le troisième tiers et soudainement c'était un match différent", a concédé Artemi Panarin. "Nous sommes devenus nerveux, et c'est pourquoi nous avons perdu. Nous n'avons pas mal joué, et nous avons eu de l'initiative très tôt. "

"A la [deuxième] pause, nous nous sommes concentrés pour créer une étincelle", souligne O'Reilly. "Nous avions besoin de quelque chose pour nous aider, que ce ne soit que quelques chances ou un but. Obtenir ce premier but en supériorité numérique nous a enlevé un poids, et nous avons commencé à jouer de nouveau notre jeu. Il n'y avait pas de panique. Il restait 20 minutes, et nous avions beaucoup fait dans les 20 dernières minutes. Nous nous faisions donc confiance. Il s'agissait simplement de donner le meilleur, de se faire confiance et de gagner des batailles. "

La première période a été vierge de tout but et prudente, beaucoup plus que la plupart des matches entre ces grands rivaux. Mais cette prudence a été abandonnée dans la seconde, en grande partie à cause de quatre pénalités canadiennes.

Un mauvais changement de ligne et une défense confuse de la part du Canada ont permis à la Russie de marquer le premier but à mi-parcours de la seconde période lorsque Artemi Panarin a trouvé Yevgeni Kuznetsov bien placé à l'arrière du but du Canada. Kuznetsov a su conclure à 12’16’’ pour mener 1-0. Ce fut le plus tard qu’un match Canada-Russie a eu à attendre pour un premier but, depuis les quarts de finale des Jeux Olympiques de 2006 à Turin.

Juste deux minutes et demi plus tard, la Russie creusait l’écart 2-0 sur un jeu de puissance. En dépassant la ligne à trois contre deux, ils ont exécuté de jolies passes à trois entre Panarin, Vadim Shipachyov et Nikita Gusev. Gusev ratait son tir, mais la rondelle flottait tout de même au-dessus de la protection de Cal Pickard.

Le Canada revenait dans le match à juste 17 secondes du troisième tiers sur un jeu de puissance qui avait été reporté de la seconde période. MacKinnon passait le palet à Mark Scheifele au milieu devant le but russe, et Scheifele le redirigeait avec habilité derrière le gant de Vasilevski.

Ce fut juste le coup de pouce dont le Canada avait besoin, dominant alors le troisième tiers, en dépassant la Russie au nombre de tirs (19 contre 5), les Canadiens semblaient plus confiants jusqu'à la fin.

Le match a bien commencé à 15h15, mais leur jeu débuté deux minutes plus tôt. Le Canada est sorti sur la glace à l'heure et s’est aligné sur la ligne bleue, tout comme le veut la tradition internationale.

Les joueurs ont attendu. Et attendu. Pas de Russes. Réalisant ce qui se passait, les Canadiens ont commencé à patiner, et quand ils ont vu les Russes sortir, ils sont allés au banc, prêts à commencer le match.

Les Russes patinaient sur la ligne bleue pour s'aligner, se rendant compte de ce que les Canadiens faisaient alors et se retrouvaient autour de leur gardien, Vasilevski, pour un dernier mot d’encouragement.

Le guerrier des 20 premières minutes était certainement l'attaquant russe Sergei Andronov.

Il a été cloué derrière son propre filet sur une charge de la hanche très efficace de Travis Konecny. Plus tard, il a subi une charge par derrière de Mark Scheifele, qui a abouti à la seule pénalité de la période, et près de la fin du tiers, Andronov, tête baissée derrière son but, a été farouchement – mais irréprochablement - chargé par Brayden Schenn.

"Nous savons que nous avons gâché une grosse chance ", a déclaré Andronov. "Ça fait mal. Cela fait mal pour nous, et cela fait mal pour les fans, qui ont été fous ici tout au long du tournoi". "C'était passionnant ", a déclaré Pickard. "Nous étions dos au mur dans la troisième période, et nous nous sommes regroupés, nous en sommes mobilisés et avons joué notre jeu. Tout le monde dans la salle l'a vu. C'était une très bonne thérapie, bien sûr". " Nous sommes venus ici pour gagner et nous nous sommes mis en bonne posture ", a déclaré Skinner. "Nous voulons essayer et prendre un bon départ demain. Nous allons faire face à une bonne équipe de toute façon, ce sera un défi pour nous. "

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